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Voyage d’études au Brésil promotion 1967

La saga brésilienne du 12 juillet au 2 août 1967

Carte Brésil
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Les faits

Chaque année, la promo sortante organise durant l’été un voyage d’études. La promo 66 était allée au Mexique, après quelques AG, il fut décidé que la 67 irait au Brésil.

La difficulté principale était le coût du voyage qui risquait de faire sauter le budget.

Beaucoup sacrifièrent sur leur temps à l’école pour chercher subventions et petits boulots rémunérateurs. Les organisateurs, eux, multiplièrent la fouille de charter à des prix abordables.

Les petits Supélec imaginatifs inventèrent une association loi 1901, le CEPISA (ne me demandez pas ce que cet acronyme veut dire). Cette association était chargée de faire une étude décisive sur l’environnement économique au Brésil, étude que nous ne manquerions pas de donner à notre retour aux entreprises qui avaient généreusement subventionné notre mission scientifique. (effectivement, le plus dur fut le retour où grâce à notre ami Yves Albouy qui n’était pas du voyage nous avons pondu un vrai rapport - épais, compliqué, illisible que nous avons remis aux entreprises impressionnées par notre sérieux mais trop contentes de pouvoir le jeter rapidement).

En vain, le moral était dans les chaussettes, quand lors d’un rendez-vous avec le Club Méditerranée, celui-ci fit une offre inespérée mais avec un handicap majeur, l’aller se ferait en bateau, sur le Louis Lumière que le Club avait affrété et qu’il avait le plus grand mal à remplir. Le retour serait en avion. Supélec serait en 4e classe mais aurait le droit d’accéder aux espaces et services de la 1ère classe.

Ainsi en fut-il décidé, 40 Supards furent du voyage de 3 semaines, du 12 juillet au 2 août 1967.

 

 

Parti en autocar de Paris le 19 juillet 1967, les vaillants Supélec embarquèrent au Havre le même jour à bord du Louis Lumière après avoir été accueillis par les GO du Club Méditerranée mais surtout les jolies GM déjà à bord qui scrutaient de près ces beaux garçons.

Après 2 jours de mer, le bateau fit escale à Vigo le 21 juillet où une excursion les amena à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Le 22 juillet, excursion Estoril et Cintra.

Nouvelle escale le 21 juillet à Lisbonne.

Le 24, c’est le grand large et les journées s’enchaînent :

- 24 juillet : yoga - Soirée mime des films.

- 25 juillet : passage au large de Palma, puis Ténériffe, Gomera et enfin Hierro - À bord, jeux olympiques dans la piscine.

- 26 juillet : passage du Tropique du Cancer - premiers poissons volants.

- 27 juillet : soirée " Maxim’s ".

- 29 juillet : soirée Tahitienne - confection de colliers, samba, tamouré. Le soir à 0 h 40, le Louis Lumière passe " La ligne " c’est-à-dire l’équateur.

-   30 juillet : le soleil est au zénith - on croise au large de l’île de Fernando de Nordha et fait en vain de la pêche à la traîne.
          Bredouilles mais en vrais pêcheurs, on achète nos barracudas aux barques locales - Soirée Badge.

- 31 juillet - soirée Supélec - un moment d’histoire.

-    1er août : soirée Elle et Lui.

-    2 août : dernière journée à bord.

-    3 août : arrivée à Rio à 5 h 30 - Débarquement à 8 h 30.

 

Vous vous rappelez bien sûr

       - Chef de village : Ivan dit Tibidi Tibidi Poi Poi

       - GO mâles : Jean-Luc au bar dit Poupoune et Gérard

       - GO demoiselles : Christiane, la comtesse et Marie-Noëlle

 

Sports à bord :

      La piscine, bien sûr, le ping-pong, le deck tennis et le pousse zinzin.

      Pauvres GM, les trophées furent monopolisés par Supélec, bien sûr, à leur grand dam.
      Le ping-pong par Philippe Leroy, le deck tennis par Pfeiffer et Raffin sous l’œil impérial du juge arbitre Lamouroux.

      Le bar, surtout, lieu de référence de tous les Supélec où ils égrainaient abondamment les jolies perles de couleurs de leurs longs colliers.

 

 

La saga

La saga commence ici. Embarquement au Havre sous l’œil intéressé des Gentils Membres du Club Med déjà à bord. 40 jeunes diplômés, dont seuls 4 avaient amené leur chérie, cela fit sensation auprès des " vrais " passagers et surtout des passagères de la 1ère classe.

La jeune troupe était chapeautée par le fringant et malicieux Albert Martin-Schmitt avec son épouse Denise, missionnés par EDF à nous cornaquer. Ils ne manquèrent pas d’ajouter du sel à toutes nos folies.

Heureusement que l’on pouvait vivre en 1ère classe, parce que nos chambres (au début, du moins) était de méchants lits de fer superposés dans les profondeurs du navire, non loin de la cale.

L’organisation animation du Club Méditerranée qui avait commencé avec des amusettes sosottes (allez tous ensemble, on crie Tibidi tibidi poy poy !) fut rapidement débordée, d’ailleurs soulagée de voir ces jeunes fous assurer l’ambiance et le spectacle pendant les 12 jours de la traversée.

Et du spectacle, il y en a eu. Au hasard des photos de ce site, vous trouverez : l’escale à Vigo puis celle à Lisbonne, le passage à proximité des iles des Canaries puis de celles du Cap Vert, la journée Tahitienne, la soirée de gala " Maxim’s ", la soirée " Elle et lui ", le passage de la ligne, les bains en plein océan, les jeux de pont.

Mais il y a d’autres choses que vous ne verrez pas : la soirée music-hall organisée par Supélec, les chants guerriers " Superlec " repris en cœur par tout le bord, les amours secrètes et crapuleuses entre nos beaux mâles et d’innocentes jeunes passagères du bord, les repas endiablés,

et... et... je m’aperçois que j’en ai beaucoup oublié !

Vous voulez en savoir plus. Revenons sur quelques exemples de la vie à bord.

Lors de la réunion initiale d’information sur les activités prévues pour la croisière (nous voguions alors dans le golf de Gascogne), le " Ivan, le chef de village " nous informa que les cours de yoga ne débuteraient qu’à partir de Lisbonne, puisque c’est à cette escale que le professeur (Philippe) devait nous rejoindre.

Quelques heures plus tard, un message posté sur le tableau central prévenait pourtant que le 1er cours de yoga aurait lieu dans la soirée, un professeur revenant du Japon s’étant déclaré parmi les GM. Côté groupe Supélec, le bruit courut que le professeur en question était notre camarade Jean-Luc Badault.

Imaginez donc la foule qu’il pouvait y avoir sur le pont supérieur à l’heure dite, les GM autres que nous étant ravis de bénéficier aussi rapidement d’une activité physique, et la plupart de nos camarades curieux de savoir comment Jean-Luc allait gérer cette situation.

Après s’être fait un peu attendre, le grand Maître (notre Jean-Luc) arriva enfin, mais, nouvelle surprise, vêtu d’une tenue blanche qui rappelait celle du commandant de bord, et la gorge couverte par un énorme foulard.

Le grand Maître a tout de suite expliqué, que, pour cette 1ère séance, il ne pourrait pas s’impliquer directement, victime d’un refroidissement soudain, dû aux nombreux courants d’air hantant les coursives, mais que la séance se tiendrait malgré tout grâce à la présence sur le bateau de l’un de ses plus fidèles disciples.

Les GM présents, des femmes essentiellement, se mirent alors en tenue de circonstance et déplièrent sur le sol le tapis qu’elles avaient sans doute l’habitude d’utiliser pour de tels exercices.

C’est alors que, sillonnant la foule, apparut notre camarade Henri Viguier, arborant un short de bain tout à fait classique ; il se mit ensuite à répondre aux paroles péremptoires lancés d’une voix rauque, dans un langage incompréhensible mais aux intonations asiatiques par le grand Maître, par la prise de différentes postures.

Il lui est même arrivé de se coincer dans une position du lotus (excusez du peu !), mais force était de constater que certaines participantes, visiblement bien rompues à ce genre de discipline, avaient une souplesse et une rigueur largement supérieures.

La séance dura la demi-heure prévue. Même si elle fut d’abord un bon moment de bonne humeur, elle nous permit d’identifier une bonne partie des éléments féminins présents sur le bateau, ce qui était une aubaine pour un groupe d’une quarantaine de célibataires comme le nôtre.

La première escale fut à Vigo avec transport pendant l’escale jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, culture et recueillement, voilà ce qui nous définissait bien.

 

De même, l’escale voisine de Lisbonne fut l’occasion de découvrir les cars touristiques pour visiter la ville, pilotés par des pilotes chevronnés qui savent exactement où arrêter un bus pour pouvoir faire " la " photo sans descendre du car. Le lendemain, les rescapés des nuits lusitaniennes firent l’excursion, à Estoril et Cintra.

Las, l’indiscipline naissait déjà et un certain nombre d’entre nous profitèrent de l’occasion pour libérer une fantaisie longtemps maîtrisée sur les durs bancs de l’amphi Janet. Jugez en par les photos jointes mais sachez que hors photos, les scènes étaient parfois encore plus amorales et indignes d’être mentionnées ici.

Qui se rappelle que nous avons failli rester bloqués à Lisbonne, le galonné de la Police Maritime qui avait inspecté le bateau ne trouvant plus sa casquette, pensait qu’un passager l’avait piquée. On commençait à ne plus trop rigoler (c’était encore, à l’époque du régime Salazar).

Souvenez- vous de cette soirée où il fallait mimer sur scène un titre de film et ou l’assemblée devait trouver le nom :

Léon Morin prêtre. Léon (Zitrone, mimé avec ses jumelles commentant une course de chevaux) mord’un prêtre. Je ne sais plus qui faisait le prêtre mais il avait trouver je ne sais où une magnifique soutane noire. Si je sais, c’est l’œuvre du binôme Crabol, Riot.

Et puis les vainqueurs car personne n’avait trouvé le titre :

Lui et elle se couchent sur la scène dos à dos et s’endorment.

Le film : Eldorado

 

N’ayant rien de chic à me mettre pour la soirée du Commandant, j’avais pillé la lingerie fine des demoiselles du bord pour me transformer en une Henriette sophistiquée.

Un effet bœuf au début flatta ma vanité mais le déroulement de la soirée fut plus difficile car certains Supélec en manque de jeune fille commencèrent à danser avec moi puis me peloter, il fallu que j’use de ma grosse voix mâle pour interrompre ces privautés (pas vrai Christian !).

Mes camarades ne restèrent pas en rade et nous eûmes la participation de Hilter Boisrobert, du général Tupertonfalzar.

Que dire de la soirée Badge. Viguier nous proposa : Fzais-moi Tibidi et tu verras mon Poi Poi, mais venu en dernière minute, le vainqueur Jean-Luc Badault (encore lui) fut un " No Parking " collé sur son slip.

Mais, évidemment, le clou de la soirée fut la soirée Supélec. Tout le bord se pressait pour avoir une place à ce spectacle unique. Heureusement, la salle était grande mais bondée. Les filles hurlaient comme des groupies hystériques. Les hommes applaudissaient à tout rompre. Chaque numéro surpassait le précédent pour être vite surclassé par le suivant, tant l’ambiance allait crescendo.

Alors excusez le narrateur si le temps lui interdit de se rappeler l’ordre exact de ces numéros mais, certains se souviendront :

- du curé de Brive, par Pierre Verlhac,

- du Professeur Martin Schtroumpf et Madame Irma, par Albert et Jean-Louis Bourgès,

- du solo de guitare par Régis Babinet,

- de la sérénade du grand Tomaso Viguieri,

- mais qu’ont donc fait Badault et Aimetti ?

- le final était un déjanté " Satisfaction " par Tewfik.

Ensuite la sono a explosée, la tension était trop forte. Quelques uns ont été retrouvés dans les canaux de sauvetage avec leur gilet en place.

À ce rythme, 12 jours en mer passent vite, tous les GM et GO, tous les officiers de bord vivaient désormais au tempo de cette bande de déchaînés. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, par un beau matin, à l’heure où le soleil se lève sur la baie de Rio, le voyage s’acheva sur cette vue somptueuse, un lever de soleil sur les pains de sucre de la baie de Rio.

Didier Guérin, parti 15 jours plus tôt pour arranger nos contacts, nos visites et notre séjour dur place, nous attendait sur le quai. Il fallu descendre, l’aventure maritime était fini, ces dames pleuraient dans leurs mouchoirs, nous étions groggy de 12 jours de folie mais unis désormais pour la vie entière.


Le Brésil

Rio fut une dure étape, un couchage dans un centre de jeunesse minable situé dans les quartiers chauds de la ville (et Brésilien à Paris veut dire chaud, imaginez au Brésil !). Pire, notre ami Twefik, au look délibérément d’avant-garde fut repéré par la féroce police locale comme un dangereux dealer. Que de palabres pour les assurer de notre bonne foi. Le centre fermait tôt, plusieurs d’entre nous rentrèrent trop tard et trouvèrent porte close. Ils durent se réfugier dans les chambres des femmes du bord qui logeaient dans des hôtels de luxe de Copacabana … les pauvres.

Malgré cela et pour sauver les apparences, le 1er étage était réservé aux garçons tandis que les filles devaient aller au 2e, les escaliers étant gardés par des cerbères musclés. Guy Lamouroux et sa jolie Brigitte avaient naturellement fait trousse de toilette commune "étant just married " et quand Guy voulu au petit matin récupérer sa brosse à dents, on a frisé l’incident diplomatique !!!!!!! Il du renoncer à se laver les dents, ce jour là.

Notre trésorier, Hugues Pfeiffer va à la banque pour échanger l’argent français en coupures locales, il vide son portefeuille et ressort de la banque avec une valise de belle dimension bourrée de cruzeiros. C’est vrai, le cruzeiro, cela ne vaut pas grand-chose et chaque jour un peu moins, inflation oblige.

À peine remis de nos émotions, nous étions invités à une réception avec conférence par Electrobras. Voyez les photos, vous verrez que nous dormions tous debout, écrasés de fatigue.

Mais tout n’était pas si noir, les repas servis étaient fameux, chargés de churrascos, de camarones, arrosés de pingas et caïperhinas.

La fatigue passée, nous visitions la ville, multiplions les rencontres, visitions les boîtes de nuit locales, faisions sensation dans le salon de prêt-à-porter féminin qui se tenait à ce moment là.

Notre ami, Michel Oddo, playboy patenté devant l’Eternel, avait amené avec lui quelques méchants vêtements féminins prêtés par un ami et utilisés par lui pour convaincre ces jeunes filles de les enfiler pour des photos de mode pour nos magazines français. Imparable, cela marche à touts les coups, évidement.

Les vrais amateurs se ruèrent à la Maracaña pour assister à un match de football :

BATAFOGO contre VASCO DE GAMA. Le derby de RIO ! Impressionnant 200 000 personnes c’est beaucoup, surtout pour en sortir indemne.

C’est cela le football. Dommage que pour pimenter l’ambiance, nos amis prirent partie pour l’une et l’autre équipe.

Les vrais supporters locaux manquèrent de lyncher les faux supporters adverses.

Mais Rio, c’est fini, il fallu partir, il fallu embarquer dans un car affrété par Didier Guérin.

Direction Três Marias, la route est longue. Les chants s’élèvent, le ton monte, les paroles sont suspectes mais elles sont servies à plein poumon.

Las, nouvelle déconvenue, Police, vous êtes en surcharge à 45 dans un bus prévu pour moins.

Albert Martin-Schmitt prend les choses en main. Il a amené avec lui maints petits cadeaux, des cigarettes en particulier, la police brésilienne est corrompue, c’est bien connu, quelques cartouches de cigarettes seront plus efficaces que les longues excuses du chauffeur.

Et bien non, les policiers le prennent très mal, nous ne sommes pas corrompus, c’est très grave ce que vous avez essayé de faire avec nous !

Pauvre Albert, des policiers incorruptibles, cela coûte plus cher ! Le voilà obligé de doubler son nombre de cartouches avant de s’entendre dire que l’on pouvait circuler pour cette fois.

À Três Marias, visite d’une usine hydroélectrique. Qui ose dire que le voyage n’était pas d’études !

Un souvenir, oui, la descente en crémaillère de la pente raide où l’usine est située ;

L’ingénieur ingénu, nous annonce avant de monter à bord, qu’une des crémaillères venait juste de se décrocher la semaine précédente occasionnant la mort des 8 personnes embarquées. Je m’en souviens de la crémaillère.

Tout se passa bien, mais pour maintenir la bonne ambiance, notre hôte nous annonça que la rivière Parana sur lequel était installé le barrage, était infestée de piranhas.

Je crois que c’est là aussi où Supélec lança un défi aux footballeurs locaux. La hiérarchie fut respectée : Supélec - 2, Brésil - 0. Si nous l’avons si brillamment emporté, c’est sans doute grâce à notre entraînement intensif avec un ballon acheté à Rio, à chaque arrêt de notre car, au grand étonnement des Brésiliens du coin.

Après ce fut la grande étape à travers la savane désertique, Brasilia. Un bus en plein Far-West sillonnant des kilomètres de route en terre battue épicée de loin en loin de vastes stations services-café-commerce-restaurant-hôtel, enfin d’endroits où l’on pouvait tout faire loin de la civilisation.

Brasilia, la capitale sortait juste de terre, resplendissante de fraîcheur … et quasiment vide.

Une architecture moderne et belle, de grands espaces déserts mais spectaculaires, la place des 3 pouvoirs, la cathédrale, la tour d’observation où le hasard nous faisait retrouver Anny Fontaine, une ancienne du Louis Lumière qui avait poursuivi son séjour au Brésil par un itinéraire différent mais qui croisait le nôtre ici, en haut de cette tour de Brasilia où les couchers de soleil sont somptueux, où la Croix du Sud brille au firmament de cet hémisphère. Vous savez, ces rencontres ont été vraiment marquantes :

Rappelez-vous : Anny était avec nous pour la croisière sur le Rhin, 40 ans plus tard !

Les invitations, les rencontres se multipliaient au hasard du séjour. L’arrivée d’une bande d’hirsutes comme nous, ceints du prestige (très grand alors) de la France ne pouvait pas passer inaperçu et elle ne le fut pas.

Night- Clubs, clubs privés, Yacht Club, American Legion reçurent notre visite.

Une anecdote : notre ami Guy Lamouroux, rentrant à l’hôtel en taxi avait laissé un maigre billet de 100 cruzeiros en pourboire au chauffeur.

Hélas les cruzeiros étaient des billets qui ressemblaient beaucoup au dollar américain, pas vrai Guy !

Cet incident lui a coûté le prix d’une extension qu’il n’a donc pas pu faire de quelques jours aux chutes d’Iguaçu, que certains d’entre nous ont pu s’offrir.

Le chauffeur a pu sans doute s’acheter une maison avec.

Mais l’heure du retour arriva, direction Bello Horizonte où nous attendaient de nouvelles aventures.

C’est la ville des pierres précieuses, en particulier des aigues marine. Plusieurs d’entre nous manigancèrent des rencontres hasardeuses pour acquérir à prix " étudiant " de belles pierres.

Bien joué.

Ce fut aussi, le lieu de notre réception à l’Alliance Française. L’hôtel fut assailli par des Brésiliennes surexcitées par l’événement au point de bloquer la circulation dans la rue de l’hôtel, au point d’être obligé de remplacer le standardiste de l’hôtel par un Supélec, seul capable de faire face à cette hystérie collective.

Un détail affligeant, en rentrant à l’hôtel après la soirée à l’Alliance Française, l’un de nous a dû chercher d’urgence un hébergement de secours, son camarade de chambre ayant fait clairement savoir, par avis placardé sur la porte ("X...., je baise, ....."), qu’il était en train de défendre la réputation du french lover.

La censure gardera secret le nom du coupable cette "crapulerie" ? Évidement, du coup, cela peut être chacun d’entre vous ! Il faut assumer, camarades.

Puis ce fut Ouro Preto - MG. Je n’en étais pas et ne peux donc pas en parler.

  Petrópolis - RJ...................................

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  ................................................................    Qui va écrire pour cette partie manquante ?

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  Congonhas do Campo.....................

  Sabará MG..............................................

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À un moment, nous nous retrouvâmes avec un budget en excès et décidâmes d’une journée de repos total sur une plage de rêve non loin de Rio : Jiquitty Mar.

Passons un voile pudique sur ces heures de rêve dans un cadre digne du Paradis.

Puis, ce fut São Paulo, grande métropole d’affaires. Encore des visites, encore des cocktails, des dîners, des soirées à l’Alliance Française, des Brésiliennes prêtes à tout pour approcher ces Supélec d’exception.

À São Paulo, en se rendant en taxi à l’Alliance Française (où la soirée fut moins chaleureuse que celle de Belo Horizonte), Michel Crabol était assis à côté du chauffeur, quand tout à coup, celui-ci, tout en roulant, a ouvert la boîte à gants et lui colle quelque chose dans les mains : c’était juste un cobra ... sans doute pas de l’espèce mortelle car il est toujours là. Courageux, il l’a prestement refilé aux deux ou trois camarades qui étaient derrière (impossible de se rappeler qui c’étaient, mais eux doivent s’en souvenir), sous le regard ravi du chauffeur dont c’était visiblement la plaisanterie favorite avec les touristes.

En face de São Paulo il y a une petite île, Guaruja, où l’on circule en vélo. Didier s’était arrangé pour louer 40 vélos de façon à faire en 2 ou 3 heures le tour de l’île sur une piste de terre rouge un peu vallonnée en bord de mer. Superbe.

Brigitte Lamouroux profitant de son statut marital, demanda à Guy de prendre un " Side car ". Le pauvre. Non seulement il s’est fait charrié par tous les copains mais en plus il en a bavé pour amener sa doudou (voir photo).

Le soir, alors que nous nous étions retrouvés à l’autre bout de l’île, Dieu sait comment, quand il a fallu rentrer à la nuit, cela nous sembla fort loin.

Nous alertèrent un autochtone sympa passant par là avec sa WW coccinelle, nous lui demandèrent de nous raccompagner ce qu’il accepta de faire. Mais après avoir dit oui, il s’aperçut que nous devions être entre 15 et 20. Qu’à cela ne tienne on s’entasse dedans, sur le toit, sur le capo, sur les pare-chocs arrière. C’est ainsi que nous avons parcouru à 2 km à l’heure, en pleine nuit, les 2 ou 3 kilomètres qui nous séparaient de note hôtel. Mémorable.

Encore plus confus et le retour vers Rio, l’aéroport international et le vol de retour.

Paris. La réception qui nous fut faite à Orly, était digne d’une équipe de France ayant remporté une coupe du monde : la plus part des jeunes filles du Louis Lumière nous attendaient à l’aéroport.

La bulle avait éclaté, la saga se terminait mais les liens noués se poursuivirent encore longtemps. Ils durent encore aujourd’hui, la preuve.

Plus de 40 ans plus tard, le rêve vit encore, la complicité est intacte, l’amitié et l’enthousiasme sont les mêmes.

Les Supélec ont fait des carrières brillantes, des mariages heureux, des enfants beaux et intelligents, l’image est là pour remettre un peu de fraîcheur à ces souvenirs.

Hélas, certains nous ont quitté, Albert Martin-Schmitt, Alain Gontard, Jean-Yves Loison, Bernard Riot. Ils restent dans notre souvenir.

Vive le Brésil.

texte écrit par Henry RAFFIN

avec la collaboration de ....................

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dernière mise à jour du texte le 26 janvier 2010 

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créé le 23 janvier 2010     révisé le 28 janvier 2011     modifié le 18 août 2023