MÉLANCOLIE
Marie-Louise ARMAND |
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Jai perdu BLIDA, la ville des roses Et des orangers, Ravissant décor, blonde apothéose. Où lâme des fleurs rend lair plus léger ! |
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Jai perdu BLIDA, ses ruelles claires Aux murs constellés De mains de Fathma, brunes, tutélaires A tant de beautés aux profils voilés. |
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Jai perdu BLIDA, la cité vermeille : Au creux des maisons Laigrette dun jet deau qui sensoleille Fait danser de lor en toutes saisons ! |
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Jai perdu BLIDA, ses blanches mosquées Dont les minarets Sur le ciel profond, en plaques laquées, Mettent en relief leurs croissants dorés. |
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Jai perdu BLIDA, bains et cafés maures, Pieux marabouts Et jardins fleuris quun peintre décore Sans que son talent soit jamais à bout |
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Jai perdu BLIDA, la ville sereine (foyer des TURCOS) la salle dhonneur de la "Blidéenne" le Collège près du jardin BIZOT |
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Jai perdu BLIDA, et sa Place dArmes La rue Abdallah... Kiosque et Bois-Sacré, débordant de charme Et les cèdres bleus de notre Chréa ! ...et lOUED-el-KEBIR... et la COTE ROUGE... MIMICHE au soleil..... Et sous les cyprès dont pas un ne bouge Le CAMPO SANTO déternel sommeil Dans la rue dAlger musardons sans cesse... |
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NOS VINGT ANS SONT LA ! Potaches dhier, flânons, rien ne presse.... Puisque cest en nous que revit BLIDA ! |